Notre histoire






Si l’on remonte dans les souvenirs des anciens c’est la famille GARDON, dont le nom trône en haut de l’arbre généalogique de notre famille. C’est notamment Ferdinand, il y a 180 ans, qui cultivait déjà les terres familiales de Beauvoisin en Drôme Provençale. A cette époque, l’agriculture ne ressemblait en rien à celle que l’on connaît aujourd’hui. Ferdinand et sa femme, comme beaucoup de familles vivant à la campagne, cultivaient et élevaient quelques bêtes, en grande partie pour leur consommation personnelle.
C’est leur fille, Marie GARDON qui transmit par la suite l’intégralité des terres. En effet, elle se maria en 1880 avec un dénommé Joseph MOURET avec qui elle eut 3 filles : Joséphine, Gustavie, et Julie.
A la mort de son père, c’est Julie, la cadette, qui récupéra les terres familiales avec son mari Gervais ETIENNE. Les cultures étaient diverses au sein même d’une parcelle. Les vergers d’amandiers étaient très souvent cultivés sous couvert de blé, qui servait à nourrir le troupeau de 50 brebis de la famille. Le premier abricotier fut planté en 1912 dans une parcelle qui servait principalement comme berceau nourricier : quelques oliviers, un rang d’amandiers, quelques ceps de vignes…
C’est dans les années 1940/1945 que Albert ETIENNE (né en 1924) , fils de Julie et Gervais, reprit la ferme aux côtés de ses parents. Les terres étaient alors cultivées en polyculture avec une majorité d’amandiers. Les belles années, la famille vendait jusqu’à 4000 kg d’amandes !
Les paysages agricoles à cette époque étaient de plus en plus façonnés, entre arboriculture (oliviers, amandiers, tilleuls…) et cultures fourragères (blé, sainfoin…). On note également à cette époque la présence de mûriers pour l’élevage des vers à soie et la première plantation de cerisiers sur la parcelle « plus haut jardin » en 1945.
L’évolution des pratiques agricoles s’accéléra à partir des années cinquante. Le tracteur remplaça les deux mulets en 1956, et le troupeau de brebis fut vendu dans les années 1955/1960. C’est à cette époque également que les marchés de gros se développèrent, (olives, abricots, tilleuls…), notamment sur la grande place de Buis-les-Baronnies.
Albert et Renée, eurent quatre enfants : trois filles et un fils, Pierre, né en 1956, benjamin de la fratrie. Après son service militaire, Pierre s’installa en 1975 aux cotés de son père sur l’exploitation agricole avoisinant à cette époque dix-huit hectares.
Dans les années 1980, l’abricot connut ses grandes heures de gloire, avec la plantation importante de la variété : Orangé de Provence, appelé autrefois Polonais. Les réseaux de grossistes en fruits se développèrent, ouvrant ainsi de belles perspectives aux arboriculteurs. La viticulture se développa également dans les Baronnies, et Pierre devint coopérateur à la Cave Comtadine de Puyméras, avec ses 10 hectares de vignes.
Pierre eut également l’opportunité d’agrandir l’exploitation par échanges de parcelles entre voisins, rachat de terres agricoles ou prise de fermage. La culture de l’olivier prit également une place importante dans le paysage des Baronnies grâce notamment à la mise en place de l’AOC Huile et Olives de Nyons en 1994.
Pierre et sa femme Colette eurent 3 enfants : Estelle, Agnès et Pierre-Henri né en 1986.
Ce dernier, après l’obtention de son diplôme d’œnologue en 2008, décida de partir faire quelques vinifications au quatre coins du monde : Nouvelle-Zélande, États-Unis, Canada… le reste du temps, il était aide familial sur l’exploitation.
C’est en 2014 que Pierre-Henri décida de s’installer à plein temps à Beauvoisin et de reprendre les terres familiales. En duo avec son père, il développa la transformation des produits, (olives en saumures, jus de fruits….) et commença la recherche de nouveaux réseaux de distributions et de marchés de particuliers. Pierre-Henri débuta notamment le marché de Crest du samedi matin, en Mars 2010, marché qu’il continue de fréquenter encore aujourd’hui.
Au niveau cultural, l’arrivée de nouvelles variétés d’abricots plus rouges et plus précoces, sonnèrent le déclin de l’Orangé de Provence. Pierre-Henri se lança alors dans la culture de la grenade, et planta la première parcelle en 2015. Passionné d’apiculture, il décida également, de réintroduire sur Beauvoisin, une vingtaine de colonies d’abeilles.
Aujourd’hui, Pierre-Henri, qui représente la sixième génération d’agriculteur, et sa compagne Manon sont associés depuis 2021 au sein du GAEC LA TERRE DU ROURE.
Sur les 30 hectares de terre en polyculture fruitière, ils cultivent et transforment : olives, abricots, cerises, prunes, grenades, amandes, coings et raisins !
La majorité des produits est commercialisée en réseau de distribution local notamment dans leur magasin situé sur l’exploitation et également dans des magasins de producteurs, sur des marchés et des salons.dans